vendredi 30 mars 2012

Partir...




"Les voyages repoussent mes limites"

"Les voyages libèrent la spontanéité.  Comme dans l'enfance, on ouvre la porte et - pour la première fois - on reçoit le monde."


"Le désir de partir m'irrigue autant que celui, intense, de rester chez moi.  Comme un principe thermodynamique, aux forces égales et opposées." 

Saveurs vagabondes - Une année dans le monde, Frances Mayes 

samedi 24 mars 2012

SECRETS DU COEUR


Cette porte qui s’ouvre, qui invite
Aux caresses, à l’amour qui évite
Les mots, les promesses qui exigent
D’appartenir, de donner, qui enivrent
Seuls nous sommes et demeurerons
Dans la joie, le plaisir, nous nous tairons
Le silence et l’attente, passent les jours
Comment taire et vivre ce tendre amour
Ces yeux qui questionnent, qui pétillent
Reconnaissent en celle qu’allume et brille
Tant de charme, de chaleur qui cache
Ces secrets du cœur, désirs fugaces
Savoir oublier que le temps s’écoule
Arrêter le passage de ces eaux troubles
Encore et ici mon âme se questionne
Paroles, tristesse, regrets, beau jeune homme

Les règles d'or de la vie


Si vous l'avez ouvert, refermez-le.
Si vous l'avez allumé, éteignez-le.
Si vous l'avez déverrouillé, verrouillez-le.
Si vous l'avez cassé, admettez-le.
Si vous ne pouvez pas le réparer, appelez quelqu'un qui le peut.
Si vous l'empruntez, rendez-le.
Si vous l'appréciez, prenez-en soin.
Si vous faites un gâchis, nettoyez-le.
Si vous le déplacez, replacez-le.
Si ce n'est pas de vos affaires, ne posez pas de questions.
Si cela peut illuminer la journée de quelqu'un, dites-le.
Si cela peut ternir la réputation de quelqu'un, taisez-vous.     
Auteur inconnu

samedi 17 mars 2012

Dame de pique

Elle siège au-dessus de ses sujets et survole de son regard hautain l'audience de ses petits valets.  Le roi de coeur, effacé et soumis assiste impuissant aux manipulations de sa reine.  Sa cour est composée de jeunes indécis qui boivent ses paroles.  Ils se questionnent sur le  sens des mots d'une majesté énigmatique et inquiète.  Son front large et volontaire, parsemé de rides trahit ses désirs cachés.  Les lèvres qui remuent dans un babillage interminable tentent de convaincre la cour de son autorité.  Par d'habiles compositions verbales, manipulant l'inconscience de ses sujets, la reine parvient à aveugler la petite nymphette aux yeux brillants.  Son regard perçant réussit à glacer d'effroi celle qui se révolte contre son autorité.  La petite délinquante et insoumise entre alors en elle pour siéger à la cour des âmes sensibles.






La jeune insouciante tait sa colère pour l'équilibre du monde. Le fou du roi cabriole en traversant la grande salle mais échoue à faire rire ce public triste et silencieux.  Le valet de coeur, plié en deux s'y retrouve à peine dans ce cercle vicieux inconvenant et ambigu.  Il ira chercher ailleurs l'harmonie de la meute sans s'avouer que les incompris sont partout.  Le glas sonne pour rameuter la cour conviée au banquet, servi pour les ancêtres de ce théâtre ridicule.  Les acteurs de la scène saluent et s'agenouillent en se nourrissant des échecs des autres.  Ils s'abreuvent du sang de leurs ennemis et poursuivront leur quête de sens dans d'autres lieux, d'un autre temps.  Chaque partisan de la reine en déroute marchera dans les pas du troupeau hésitant.  Seule la nymphette au regard pénétrant jurera fidélité à la reine mais ignorera les suivants.  

mardi 13 mars 2012

Carpe diem









Chaque moment volé aux longues heures du temps est une grâce, plaisir pur et distraction essentielle.  Voyager par la plume est un doux périple.  Baume pour le coeur et repos de l'esprit.  À travers moi, les mots me transportent et permettent à ma tête de se diviser. Solitude et silence peuvent s'alourdir de tristesse pour celui qui questionne les absences et les maladresses.  Le retard, bien souvent, fait fi des promesses.  Et les heures s'égrènent et fuient lentement.  Il suffit d'accepter le vide du jour et la richesse des autres.

dimanche 11 mars 2012

Naissance d'un printemps


Parc régional éducatif Bois de Belle-Rivière
(Mirabel)
Parc régional éducatif Bois de Belle-Rivière
(Mirabel)



La lumière était belle,
l'air était doux,
les chevaux passaient sans bruit,
nous avons marché dans un printemps naissant,
avons respiré les effluves d'antan,
étions heureux d'être vivants.




mercredi 7 mars 2012

Ce qu’on peut apprendre d’un chien


  1. Ne ratez jamais l’occasion de faire une virée.
  2. Vivez l’extase de l’air frais et du vent qui vous fouette le visage.
  3. Lorsque ceux que vous aimez rentrent à la maison, courez toujours vers eux pour les accueillir.
  4. Lorsqu’il y va de votre intérêt, faites toujours preuve de docilité.
  5. Avertissez les autres lorsqu’ils envahissent votre territoire.
  6. Faites des siestes et étirez-vous toujours avant de vous lever.
  7. Courez, gambadez et jouez à chaque jour.
  8. Mangez avec délectation et enthousiasme.
  9. Soyez loyal.
  10. Ne prétendez jamais être ce que vous n’êtes pas.
  11. Si ce que vous cherchez est enterré, creusez jusqu’à ce que vous le trouviez.
  12. Lorsque quelqu’un passe un mauvais moment, gardez le silence, assoyez-vous tout près et blottissez-vous doucement contre lui.
  13. Savourez le plaisir de prendre une longue marche.
  14. Appréciez l’attention qu’on vous accorde et laissez les gens vous toucher.
  15. Évitez de mordre quand un simple grognement suffit.
  16. Les jours de canicule, buvez beaucoup d’eau et étendez-vous à l’ombre d’un arbre.
  17. Lorsque vous êtes heureux, sautez de joie et bougez tout votre corps.
  18. Peu importe combien de fois on vous critique, ne tombez pas dans le piège de la culpabilité et ne boudez pas. Retournez en courant vous faire des amis.




dimanche 4 mars 2012

Aime

Aime ce que tu fais
Fais comme tu penses
Pense avant de t'animer
Anime ce qui te vient
Viens là où l'on voit
Vois ce qui va s'ouvrir
Ouvre ce que l'on te donne
Donne à qui tu ouvres
Ouvre-toi à qui tu aimes
(Pierre Morency – À l’heure du loup)

samedi 3 mars 2012

Le marin

La chaloupe dormait sur le sable fin où aucun homme n’avait marché depuis des mois.  Il n’y avait qu’une vieille rame, rongée par le sel de la mer, qui longeait l’embarcation vide.  Il se tenait debout, tout près de celle qui lui avait permis de se retrouver ici, seul et vivant.  Il était si fatigué.  La mer ne lui avait laissé aucun répit.  Il avait mené un dur combat avec elle pendant des heures, des jours interminables, sans relâche.  Il est si fatigué.  Il regarde autour de lui.  Il aperçoit quelques maisonnettes très, très loin là-bas.  Près de lui, des arbres qui semblent l’attendre pour lui apporter repos et réconfort.  Il doit marcher un peu vers eux.  Ses jambes semblent ne plus vouloir le porter.  Il marche pieds nus.  Et s'il s'allongeait un peu dans ce sable fin et chaud.  Et s'il fermait les yeux.  Et s'il se donnait le droit de s’assoupir un court moment...  Juste le temps de permettre à son corps de se calmer en pansant ses blessures.  Il a été malmené si durement.   Il lui a permis de survivre.  Il lui doit bien de se reposer.  


Il ignore comment cette mystérieuse aventure a débuté.  Il ne se souvient que d'une profonde obscurité et de ce phare qui balayait incessament le ciel.  L’eau qui tourbillonne.  L’encre de cet immense bateau sombre, noir qui lui fait face et semble se balancer dans un vide incommensurable.  Il a sûrement perdu conscience.  Il n'a aucun souvenir de ce qui a suivi.  Il veut dormir un peu.  Le temps peut bien s’arrêter ici.  Il ferme les yeux. Il respire lentement.  Les arbres l'attendront.  Il a besoin de repos.   Mais cette soif, cette envie de boire qui le tenaille.  Et s'il faisait l’ultime effort de marcher vers cette île de verdure?  Il marche.  Il plie l’échine, il va pieds nus vers cet espoir de trouver de quoi se rafraîchir et se revigorer.  La route lui semble si longue.  Et si elle lui permettait de trouver enfin la paix?  Il marche encore un peu.  Ses genoux semblent vouloir flancher.  Il avance quand même malgré la brûlure et la sécheresse de sa bouche.  Il fait si chaud ici.  Pourquoi continuer?  Il le faut.  Il sait qu'il marche pour apaiser sa souffrance.  Il marche donc sans s'arrêter...


Huile sur toile peinte par Yves Des Lauriers,
un homme de grand talent disparu trop tôt (1956-2006)